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La méthode inductive à partir de l’observation large d’un phénomène permet d’en isoler les traits saillants et donc de le définir. Appliquée à la médiation, la méthode inductive commande de dépasser la présentation par secteurs de l’activité sociale opérée dans la première partie. L’établissement d’une typologie des variétés de médiations combinée aux observations de la première partie sert de base à une définition de la médiation ainsi qu’à une hypothèse sur sa nature.
La théorie de la médiation doit beaucoup à l’ouvrage de J.-F. Six, Le Temps des médiateurs, qui préserve son ampleur et met en valeur toutes ses facettes : « Une définition générale de la médiation doit prendre en compte qu’il y a quatre sortes de médiation, les deux premières étant destinées à faire naître ou renaître un lien, les deux autres étant destinées à parer à un conflit. » (p. 164). Selon J.-F. Six, il y a la « médiation créatrice » qui a pour but de susciter entre des personnes ou des groupes des liens nouveaux ; la « médiation rénovatrice » qui réactive des liens distendus ; la « médiation préventive » pour éviter l’éclatement d’un conflit et la « médiation curative » pour aider les parties en conflit à en trouver la solution. Cette classification ne doit cependant pas masquer l’unité fondamentale de la médiation. Il s’agit d’une classification fonctionnelle et non pas ontologique…
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Ndlr : serait-ce résumé par "Avec un tiers, questionner la présence ou de l'absence de lien(s) entre deux ou plusieurs parties prenantes" ?